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à propos
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Georges Franco

Ma formation artistique s'est ainsi faite au hasard des rencontre dans divers lieux artistiques comme les squats artistiques de la rue de l'Ermitage, ou de Pali Kao dans les années 80/90.

Au milieu des années 90 je louais un atelier dans les anciennes usines Testut à Bagnolet, lieu ou de nombreux artistes plasticiens travaillaient de façon plus ou moins éphémère, souvent juste de passage, ou parfois à demeure, pratiquant des activités pluridisciplinaires, peinture, sculpture, danse etc.... Ce fut un espace de créativité qui même s'il a aujourd'hui bien changé , la plupart des ateliers devenant de simples lieux d'habitation, conserve encore des espaces dédiés à la création.

J'y ait toujours mon atelier.

A la fin des années 90 en parallèle à une activité plus classique de peinture en atelier j'ai mené un travail sur la notion de militarisme et sa présence dans l'espace urbain et dans l'histoire de l'art. J'ai donc collé dans divers lieux publics, en France et en Allemagne des peintures originales représentant des militaires qui étaient ensuite détruites par les passants et dont les morceaux constituaient une autre œuvre. Ce travail a fait l'objet d'un livre publié au éditions Crise et Tentation: FRNC Collages peinture avec un texte de Michel Carmantrand, plasticien et écrivain résidant à Berlin.

De retour à l'atelier je reprends la peinture de chevalet en travaillant sur la notion de disparition, de traces et de transparence en m'inspirant des dernières œuvres d'Armando Reveron.

Souvent par séries montrées dans divers lieux culturels : La clandestinité avec les peintures basées sur les portraits du groupe Manoukian, ou les oiseaux en voie de disparition.

Depuis 2017 je travaille avec le photographe Fred Furgol sur la notion de paysage et de temps. D'abord en en relation avec la ville de Meaux pour le centenaire de la Bataille de la Marne. Ensuite avec une réflexion sur les vacances. Avec des photos et des peintures réalisées en Corse et au Portugal.

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Fred Furgol

Photographe publicitaire et institutionnel à Paris, Je

développe en parallèle à mon activité professionnelle un travail d’auteur basé sur une réflexion et un regard sur l’époque contemporaine Je m’intéresse aux thèmes de l’errance, de la contemplation et de la fragilité de la mémoire, utilisant alternativement le portrait et le paysage comme moyens d’expression.

Passionné d'histoire, j'aime rechercher des documents qui témoignent d'un passé commun et je recherche ces mêmes lieux aujourd'hui.

Le travail avec Georges Franco, élargi la réflexion de ce qui a pu se passer et de ce que nous devenons.

Une herméneutique du regard.

C’est la mer et la montagne, à ce que nous disent les deux artistes. L’un peintre, l’autre photographe.. Ce sont des marques, des signes, des traits et des couleurs que nous, regardeurs ,  percevons sur la toile ou le papier photographique. Certes les photos semblent plus explicites que les toiles. 
Fred Furgol nous dit que c’est la mer mais nous ne sommes pas obligés de le croire, de souscrire à ses choix . Parmi les ressemblances qui nous sont proposées on peut préférer l’horizon, le ciel, ou même le minuscule voilier qui s’invite en contrepoint de la lune égarée dans un autre tirage. 
Fred Furgol continue ainsi de jouer avec le langage et d’appeler mer, ce qui est aussi un groupe de nuages, ou une spirale d’écume.
Certes les photos ont été toutes prises du même angle face à la mer, en Corse. Concédons lui cette certitude. Cette signature. Comme celle de la toile qui fait dire, « c’est un Picasso », et pas seulement, « c’est un portrait ». 
La mer s’est imposée à la ligne, à la couleur, à la lumière, pour une éphémère victoire sur laquelle nous reviendrons après un détour par le Portugal et le parc naturel de Serra d’Aire, d’ou Georges Franco a peint le même versant du massif montagneux en plusieurs version. Soit in situ, soit d’après des photo qu’il a lui même prises.
Pour parler un peu technique le paysage est d’abord réalisé à l’aquarelle de manière assez classique, dans un strict respect des canons du figuratif. Il est ensuite difficile de juger de la qualité de celui ci car il est repris , enfoui sous de multiples couches de peinture à l’huile mixable à l’eau. La fragilité des transparences disparait dans l’opacité d’une pâte d’épaisseur variable, mais gloutonne. 
Reste la parole du peintre. Le mot montagne. Un alphabet imagé au travers duquel ce qui fut persiste à être. Un rocher, un contrefort, un mamelon, un maquis, un fouillis de vert anciennement buisson, un pin ou un cyprès. 
A moins que les circonvolutions ne soient celles du ciel et des nues.
Similitude des deux représentations, traits communs à la photo et à la toile cette indécision du sens , rejet du vocable imposé. 
Ces toiles et photos fragmentaires méritent une exégèse.
Il faut fouiller armé de son regard comme seul outil excavateur, discerner les traces de ce que vous aimez…ou n’aimez pas.
Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne peut être inclinez vous plutôt vers le ciel, adopterez vous les cumulus, vous plairez vous sous la lune.

 

Pascal Giraud

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